La Chapelle Saint Gonéry

La Chapelle Saint Gonéry (XIe, XVe et XVIe)

Visite : Contacter Marc et Michèle PONSONNET : 06.31.46.35.37

Pour en savoir plus visiter : lesamisde saintgonery.blogspot.com

HORAIRES :
de 15H à 17H30 sur RDV en fonction des disponibilités du bénévoles

Sur la commune de PLOUGRESCANT est implantée une chapelle d’origine romane agrandie au XVe siècle, dont la flèche de plomb est singulièrement penchée. La chapelle, construite à l’emplacement d’un oratoire, présente un étonnant contraste entre sa partie du XIe, d’aspect massif, porteuse de la flèche, et sa nef du XVe qui appartient elle, au gothique flamboyant.
Le sanctuaire abrite le sarcophage de saint Gonéry qui était si vénéré que bien des fidèles ne pouvaient assister à l’office :il fallut édifier une chaire à prêcher extérieure dans l’enclos autrefois un cimetière. Le tombeau de Monseigneur du Halgouët y est également érigé.
Saint Gonéry vécut au VIe siècle. Originaire de Grande-Bretagne, fils de Sainte Eliboubane, il fut de ceux qui quittèrent leur pays devant les invasions anglo-saxonnes, se réfugiant en Bretagne armoricaine. Après avoir longtemps vécu à Branguily près de Rohan, où il convertit le prince Alwand, il se retira à PLOUGRESCANT pour retrouver sa mère Sainte Eliboubane qui, éprise de solitude, s’était retirée sur l’île Loaven, petite île située à l’embouchure du Jaudy.

Une fois dans l’année, le chef de saint Gonéry (crâne du saint entreposé dan un reliquaire) quittait la chapelle en procession pour se rendre à l’île Loaven où se trouve l’oratoire dédié à Sainte Eliboubane.
Deux pardons ont lieu chaque année, le lundi de Pâques et le quatrième dimanche de juillet, ce dernier étant plus renommé. Autrefois, ce jour-là, il y avait toujours un audacieux pour escalader le clocher, à l’aide des crampons de fer qui garnissent sa face extérieure. Il montait pour attacher des rubans multicolores à la queue du coq de la flèche, sous les applaudissements de la foule admirative. A son retour au sol, le sportif recevait « pompeusement une tasse pleine de vin ».

Saint Gonéry est réputé soulager des fièvres et des angoisses : il est invoqué par les fiévreux qui viennent prélever autour du tombeau un peu de terre qu’ils enferment dans un sachet. Ils suspendent celui-ci à leur cou jusqu’à guérison et le rapportent à la chapelle en manière d’ex-voto. Contre la fièvre, il était d’usage également de boire quelques gouttes d’une eau déposée dans un plat d’argent massif où est incrustée une parcelle de relique.

Le pape Clément IX a accordé une indulgence de sept ans pour la visite de la chapelle Saint Gonéry (YM Lucas, le culte de saint Gonéry en Bretagne). La chapelle et son enclos contiennent de nombreux éléments patrimoniaux classés
et de grande qualité :La Chaire à Prêcher et les trois croix.

Le plafond : Il présente des peintures de style roman, figurant l’Ancien et le Nouveau Testament, et notamment les épisodes de la vie de

la Genèse, du Paradis perdu, du Christ et de la Passion.

Le tombeau de Saint-Gonéry

Le tombeau de Guillaume du Halgouët, évêque de Tréguier mort en 1602 : Il souhaita être inhumé dans la chapelle. L’autorisation lui ayant été accordée, il fit édifier, dès 1599, le tombeau monumental que l’on peut voir à gauche du choeur. Les lions sculptés, dont la gueule porte encore des traces de peinture rouge, rappellent les armes des Halgouët.

La statue de la vierge à l’enfant, albâtre du

début du XVIè siècle. Assise sur une cathèdre, la Vierge tient dans la main gauche ce qui reste d’un sceptre. On remarquera son expression discrètement souriante et les gestes enfantins de Jésus .La crédence, récemment restaurée, où l’on conservait les archives de la paroisse et les vêtements liturgiques. On peut reconnaître sur les panneaux de la façade, Sainte Marie-Madeleine portant le vase à parfum, St Jean et son calice d’où s’échappe un dragon, Saint Gonéry et Ste Barbe portant la tour. Sur le côté une annonciation.

Les colonnettes à nids d’abeille constituent un décor typique des dernières années du gothique flamboyant (fin du XVe début du XVIe siècle).